Les couloirs, lieux intenses de réflexion.

Messages : 12 Date d'inscription : 23/12/2010

Il avait l'impression que cette fois-ci, son corps dirigeait son esprit pour aller quelque part, là où plus rien n'avait d'importance à part la liberté. Pourtant le lieu où il se trouvait n'avait rien à voir avec le fait d'être libre puisqu'il était dans une école, une école de magie qui est censée amener les élèves vers l'excellence voire la perfection... Tout ce qu'il n'était en aucun cas et c'était cela qui était fondamental car il pensait que son imperfection le rendait libre, qu'il était dégagé de toutes responsabilités et qu'il ne devait rien à personne. Il ralentit sa démarche progressivement comme si quitter ce couloir allait tout changer et qu'il voulait profiter des derniers instants, et il finit par s'arrêter net et admirer au loin la vue imprenable sur les plaines écossaises ainsi que la forêt interdite au premier plan. Oui... Il donnerait presque n'importe quoi pour rester ici toute sa vie et pour ne pas retourner à Moscou, dans le froid transperçant de l'hiver russe et dans l'ambiance glacial de son manoir qui l'attendait à chaque vacance.

" Curieux... Dobrian n'a pas fait d'entrée fracassante... Je me demande où est passé cet..."

Il est vrai qu'Alexei Vasilev, contrairement à son frère, était quelqu'un d'étonnamment discret et le fait qu'il n'ait pas encore entendu son frère arriver le surprenait un peu... Qu'importe pour lui car moins il le voyait, mieux il se portait. Cet été ils n'avaient pas passé les vacances ensemble pour la première fois et cela avait tout de même pesé sur le moral d'Alexei, malgré les rivalités, car sa mère avait été déçue. Pendant qu'elle, son père et Dobrian avait parcouru l'Europe pour aller jusqu'à Poudlard en Ecosse comme une sorte de voyage d'initiation, Alexei était parti en Amérique du Sud pour explorer d'autres horizons et découvrir d'autres sortes de magies qui "n'avaient pas le moindre intérêt" selon son père. Il soupira. Il repensait à ce vieux dicton : "On ne choisit pas sa famille mais on choisit ses amis.", il était vraiment d'accord mais le seul problème est qu'il n'avait pas tellement d'amis et la solitude, bien que choisie, lui pesait lourd parfois. Il s'assit sur le rebord en pierre polie qui donnait sur le vide intégral, à environ 20 mètres du sol, et il attendait silencieusement... Il ne savait pas quoi, mais il attendait.

Kiera venait de quitter le dortoir des Serpentards. Contrairement à son habitude, elle prit le temps d'observer chaque détail, le plus infime soit-il, de cet illustre château. Elle y était revenue il y avait à peine deux heures, mais elle ne s'était pas encore lassée de son observation. Elle se demandait ce qu'il allait bien pouvoir se passer cette année encore... Chaque année apportait son lot de nouveaux élèves, de nouveaux évènements, et la jeune femme devait avouer qu'elle en avait plus qu'assez. Il était étrange pour une si jeune femme de parler comme si elle avait vécu 100 ans de guerre ! Sa famille n'était pas ordinaire. C'était plus un clan, ou une secte, appelez ça comme vous voulez. Toujours est-il que Kiera commençait à ne plus apprécier les mensonges de son père, les ambitions irréelles de sa cousine ni l'attitude générale du clan Warneria. Elle avait prit la décision de se débrouiller par elle-même, sa jumelle faisant exception. La jeune femme se sentait vieille, trop vieille pour marcher dans les problèmes familiaux, trop vieille pour entretenir cette guerre. Certains ne manqueront pas de dire qu'elle a lâchement abandonné. Mais elle, elle considérait cela comme une victoire. A présent, elle ne dépendait plus vraiment du clan, elle tracerait son chemin, peu importe ce qu'avait décidé les ancêtres. Elle caressa doucement les pierres du couloirs... Ce château avait été une sorte de refuge, finalement. Il n'y a qu'ici qu'elle n'avait pas eu à affronter sa famille, qu'ici où elle n'avait pas réellement mené de guerre. Cet endroit lui apparut soudain comme des plus réconfortant. Elle se souvint des années précédentes et se mit à sourire en repensant aux 400 coups qu'elle avait fait avec sa soeur, puis à la rencontre des jumeaux Blacker, puis enfin de Zack... Tous ces souvenirs ne s'effaceraient jamais, même si les personnes n'étaient plus présentes, leur souvenir resterait intact. La jeune fille décida que ce n'était pas une mauvaise chose. Elle avait trop souvent fuit le passé, mais maintenant qu'elle avait réglé ses affaires, elle n'avait plus qu'à vivre. Elle se sentit soudain libre. Comme si elle n'avait plus rien à perdre, et tout à gagner. Elle mit ses mains dans les poches de sa robe de sorcière, et fut étonnée d'y sentir quelque chose. Elle sortit la chose en question, qui était un bout de papier froissé. Elle le déplia avec soin et put y lire l'inscription suivante :

" Toujours ok pour la " surprise " des gryff-moches ? "

Elle reconnut immédiatement l'écriture de Drago Malefoy et éclata de rire ! Il lui avait envoyé ce mot l'année dernière vers la fin de l'année, afin de laisser un petit souvenir serpentardien aux autres débiles ! Elle s'était beaucoup amusée ce jour-là. Alors qu'elle souriait encore, elle aperçut une silhouette assise sur le rebord, qui donnait sur le vide. Elle aussi, elle aimait se mettre ici, les pieds dans le vide. Elle s'approcha de l'inconnu sans prendre particulièrement soin d'être discrète et s'exprima :

- Tu devrai faire attention, il est si facile de tomber dans le vide de nos jours... D'autres avant toi y ont perdu la vie.

Elle était curieuse de voir le visage de l'inconnu. Elle était d'humeur sociable.

Messages : 12 Date d'inscription : 23/12/2010

Une envie de sauter. De toute façon que lui arriverait-il puisqu'il pouvait déployer ses ailes ? Il hocha la tête et soupira de nouveau lorsqu'il entendit quelqu'un s'approcher mais il ne se retourna pas directement pour voir la personne, il s'accorda un léger suspense comme pour pimenter légèrement sa vie ennuyeuse et se demandait bien qui pouvait bien avoir envie de lui parler. En effet Alexei s'était appliqué, d'une manière ou d'une autre, à construire une protection solide contre les gens en général et rare étaient ceux qui l'abordaient, préférant largement son frère qui s'épanouissait dans la foule. La confiance en le genre humain, il l'avait perdu... Sa confiance, un bien très rare voire impossible à acquérir... Il se sentait destiné à prendre pour épouse la solitude qui, il pensait, lui allait plutôt bien.

- Tu devrais faire attention, il est si facile de tomber dans le vide de nos jours... D'autres avant toi y ont perdu la vie.

Il ne s'attendait tellement pas à ce qu'elle lui adresse la parole que sa voix le fit légèrement sursauter, mais tout se passa en un quart de seconde dans l'esprit du jeune russe : analyse de sa phrase. C'était plutôt gentil, ça avait l'air d'un conseil... Il se retourna et fut frappé aussitôt par la blondeur de la jeune femme. Son visage avait quelque chose d'enfantin, d'innocent qui lui rappelait amèrement l'expression que pouvait arborer son frère aîné pour faire passer la pilule lorsqu'il avait fait quelque chose de grave. Il la fixa quelque seconde de plus, comme choqué par le fait qu'elle vienne lui parler mais il se reprit trois secondes plus tard en étant bien conscient qu'il a pu passer pour un débile mental.

- Bah... Toute façon ont doit tous la perdre un jour alors autant que ce soit de manière inattendue.

Il eut un bref sourire et reporta son regard dans le vide.

L'inconnu parut surprit qu'elle lui adresse la parole. Ce qu'elle trouva à la fois étrange et amusant. Visiblement, soit il ne pensait pas qu'elle allait lui porter attention, soit il ne s'attendait pas à ce que ce soit une voix féminine. Elle sourit légèrement. Lorsqu'il lui dévoila enfin son visage, Kiera fut frappée par sa ressemblance avec Zack (xD) ! Elle en fut légèrement gênée, mais reprit rapidement ses esprits. Zack était parti comme un voleur alors ce ne pouvait être lui... Le jeune homme semblait plus âgé que Zack, plus triste aussi... Zack, lui, arborait toujours ce sourire idiot du garçon niais qu'il était ! Kiera trouvait cela très drôle. Il avait cet air joueur, qui ne vous donne pas du tout envie de le détester. La jeune fille se remémora tous les moments passés avec Zack et eut un sourire nostalgique. La voix de l'inconnu l'a sortie de ses pensées :

- Bah... Toutes façons on doit tous la perdre un jour alors autant que ce soit de manière inattendue.

La voix du jeune homme était dur. Comme empreinte de tristesse et d'une certaine rancoeur. Kiera n'y prêta pas guère attention. Après tout, outre sa ressemblance avec Zack, elle ne connaissait cet homme ni d'Ève ni d'Adam. L'homme semblait dire que la vie n'avait pas d'importance. Elle fut légèrement outrée d'entendre cela. Il n'y a qu'une personne qui n'a plus rien à perdre, qui n'a pas peur de la mort... Ou alors, une personne qui a trop vécu. À en croire le visage de l'inconnu, il était élève à Poudlard, et n'avait donc pas trop vécu... À moins que, comme elle, il n'ait pas une famille type... Ou peut-être était-il orphelin ? Elle décida qu'il serait amusant de mener l'enquête ! En effet, son nouveau projet dans la vie était de travailler au ministère en tant qu'avocate. Elle trouvait amusant de pouvoir torturer quelqu'un en toute l'égalité, et d'être admirée pour cela... Elle décida de poser sa première question :

- Oh, et vous trouvez que finir la tête éclatée sur le sol, ou alors mangé par le Kraken, c'est une bonne mort ?

Elle imagina la scène un instant... Ce pourrait être intéressant... Il faudrait prouver que ce n'est ni un accident, ni un meurtre, mais bel et bien un suicide ! Et alors que certain prendrait cela pour un meurtre, il y aurait forcément un suspect ! Suspect que la jeune fille devrait défendre... Elle s'imaginait déjà, face aux représentants du ministère et de la famille de la victime, tentant de prouver l'innocence de son client, et d'insinuer le doute dans l'esprit des jurés... Ce serait fascinant !

Messages : 12 Date d'inscription : 23/12/2010

HJ : J'écris ce message avec un fort état d'ébriété.

Alexei ne prêta que peu d'attention à l'expression furtive mais néanmoins bizarre qu'avait affiché la jeune femme lorsqu'il se retourna, mais il sentait qu'elle se remémorait quelque chose... Elle avait la même expression que lui, quand il s'imprégnait encore et encore des souvenirs de sa mère, d'un être aimé. Cela éveilla sa curiosité. Qui était cet être aimé dont la lueur avait traversé ses yeux un court instant et qui pourtant était si important ? Etait-il lié à son sang comme quelqu'un dont on ne peut définitivement pas se défaire ? Etait-il quelqu'un qui par sa présence vous soulève le coeur tel un geyser dans votre poitrine ? Alexei admettait qu'on avait tous en nous l'empreinte d'un être cher ou même le souvenir d'une personne qui vous a marqué à vie, dans le bon ou bien le mauvais sens... En était-il un ? Cette femme en était-elle une ? Pendant ces quelques secondes de silence, ce flot de questions le submergea à une vitesse foudroyante sans laisser de réponses, mais ouvrant la voie à une nouvelle exploration d'autrui. Il se demandait pourquoi d'un seul coup, d'un seul, il ressentait les prémices d'une fascination étrange mais ce manque de réponses le poussait inexplicablement à ne pas devenir complètement glacial envers la jeune femme.

- Oh, et vous trouvez que finir la tête éclatée sur le sol, ou alors mangé par le Kraken, c'est une bonne mort ?

Il sourit. Un sourire éphémère et sauvage à la fois, comme quelque chose qui ne se passe que très rarement... Comme une aurore boréale que l'on aurait la chance d'apercevoir qu'une seule fois dans sa vie. Avait-elle ressenti que chacun de ses sourires étaient aussi tristes et mais également empreints d'espoir ? Il ne saura probablement jamais.

- Peut-être... Ou pas. Et vous ? D'après vous quelle est la meilleure mort pour un humain ? Dites moi puisque vous avez l'air à même de juger quelle est la meilleure mort...

Il regarda aux alentours puis voyant qu'il n'y avait vraiment personne pour ces derniers jours restants avant la rentrée, il alluma une cigarette et l'observa attentivement avec un très léger sourire.

Kiera se demandait où cette nouvelle rencontre allait la mener. Il faut dire qu'à chaque rencontre qu'elle avait faite, un évènement inattendu c'était produit. Serait-ce le cas une fois encore ? Elle se souvint alors d'une personne dont elle avait tut l'existence à ses proches. Elle l'avait rencontré lors de son voyage chez les elfes, alors que lui aussi n'en menait pas large. Elle se souvint de son sourire, honnête, sincère, de ses yeux qui n'arrivaient que trop rarement à cacher la profondeur de son esprit. Elle se souvint également de sa voix, au timbre plutôt grave avec une touche cristalline qui lui donnait toute son harmonie. Mais la chose qu'elle avait su le mieux se remémorer, c'était son odeur ! Si particulièrement entêtante que la jeune fille ne saurait la décrire. Il s'appelait Ryan. Lui, n'était pas un sorcier, mais un elfe un peu particulier. Sa mère était une simple humaine, et il n'avait jamais vécu avec les elfes auparavant. Il était un peu désemparé et c'est donc tout naturellement que les deux jeunes gens sont devenus amis. Il avait plus que largement contribué à sa remise sur pied, et il semblerait que Kiera fut elle aussi d'une grande aide à Ryan. Elle n'avait pas désiré partager son existence avec ses proches, car elle souhaitait égoïstement garder ses souvenirs pour elle-même. Kiera était devenue une femme beaucoup plus franche envers les autres, parfois plus dure, mais en général, elle était surtout totalement désintéressée par la vie et l'existence des autres personnes. Il semblerait qu'elle eut atteint un point de non retour, ce point qui vous change et qui vous fait comprendre ce qui est réellement important. Dernièrement, la politique du silence lui avait particulièrement plût. Elle regrettait souvent les elfes et Ryan. Elle s'y sentait chez elle, libre, où l'honnêteté n'avait nullement besoin d'exister puisque le mensonge y était absent. A vrai dire, maintenant qu'elle avait quitté cette plénitude, elle s'ennuyait. La nostalgie était devenue sa meilleure amie et la mélancolie une habitude récurrente. Elle trouvait cela triste, d'avoir autant de regrets à son âge, mais les regrets sont parfois très utiles. Elle ne se souvenait pas que des bons moments... En réalité, elle se souvenait surtout de sentiments. Sentiments qui, la plupart du temps, faisaient peur à voir et à deviner. Elle-même se demandait comment son souffle pouvait-il encore exister, alors que l'envie de disparaître avait été d'une extrême violence. Elle se demandait même s'il était bien utile d'être restée si c'était pour finir comme le légume qu'elle était depuis quelques temps. Elle errait, comme vidée de toute envie de réellement se battre. Elle restait, surement par espoir de voir un changement arriver, surement parce qu'elle tenait à sa soeur, surement parce qu'elle y était tenue. Elle se sentait tel un soldat qui aurait livré son dernier combat. C'était un sentiment à la fois de sérénité et de tristesse permanente. Mais elle s'en fichait. Tant que la jeune fille ne serait pas prête à partir, elle ne partirait pas, et lorsque ce jour arrivera, car il arrivera, alors elle partira heureuse et libérée. En attendant, elle se contentait de faire de futiles projets, comme tout le monde, de tenter de s'amuser, comme avant. Et parfois, comme ce jour, lorsqu'elle retrouvait un semblant de vie, elle s'autorisait à aller vers les autres et à agir normalement. Elle décida que cet inconnu aurait sa chance.

- Peut-être... Ou pas. Et vous ? D'après vous quelle est la meilleure mort pour un humain ? Dites moi puisque vous avez l'air à même de juger quelle est la meilleure mort...

Elle fut légèrement surprise d'entendre le jeune homme sous-entendre que ce genre de mort violente pourrait être envisageable. Pour elle, cela signifiait un manque total de respect envers soi-même, comme si l'inconnu n'avait aucune dignité envers sa propre vie. Elle se décida à lui répondre, calmement, et sur un léger ton de réflexion :

- Il ne me semble pas que je sois à même de juger quoi que ce soit en dehors de moi-même. Cependant, à mon humble avis, la meilleure mort est celle que l'on à lorsqu'on meurt au combat, avec dignité et respect, lorsque l'on a tout donné... Ou alors, une mort paisible, lorsque vous avez apporté à ce monde tout ce que vous deviez lui apporter et que votre existence devient inutile. Voilà la façon dont j'aimerai mourir.

Elle sembla partir dans un autre réflexion intense, puis réalisa que le sujet de la mort pour une première rencontre n'était peut-être pas idéal. L'homme alluma une cigarette en ayant préalablement vérifier que le couloir était désert. Cela signifierait-il qu'il aurait peur d'une éventuelle correction ? Visiblement, la personne qui lui faisait face ne transpirait pas la joie de vivre ! Elle se dit qu'ils faisaient la paire ! Entre le suicidaire et la blasée de sa propre existence, il n'en faudrait que peu pour que tout finisse en suicide collectif ! Elle chassa cette pensée stupide de son esprit. Peut-être se trompait-elle totalement sur le compte du jeune homme. Bien qu'elle sache bien cerner les gens, en général, elle décida qu'il était possible qu'elle se trompe. Elle ne tira donc pas de conclusions hâtives et tenta de changer de sujet :

- Si cela m'ait permis, puis-je savoir votre prénom ?

Il était vrai que discuter d'un sujet telle que la mort avec un parfait inconnu semblait presque inconscient. Connaître son identité était un minimum qu'elle espérait que son interlocuteur respecterait. Elle détailla rapidement la tenu du jeune homme, et remarqua que sa robe de sorcier n'était pas de seconde main. Il devait donc avoir les moyens de subvenir largement à ses besoins. Peut-être son nom la renseignerait-il sur son statut et le genre de personne qu'il pouvait être, bien qu'un nom, ne reste qu'un nom. Cependant, elle considérait que le milieu social dans lequel un enfant grandit, est déterminant dans ce qu'il deviendra ou est.

Big Boss Messages : 189 Date d'inscription : 15/11/2010

HJ : wow jue la mentalité de Kiera s'éloigne de plus en plus de ce qu'elle était...

Narcissa s'ennuyait ferme dans le grand château quasiment désert en ce moment. Elle s'était donc mise en quête de sa jumelle quand elle avait failli mettre le feu à la salle commune en envoyant un Incendio bien senti au livre qu'elle était en train de lire et qui était décidément le livre le plus ennuyeux de la création. Après avoir fouillé tout le sous-sol et le rez-de-chaussée minutieusement, et en s'énervant de plus en plus, elle finit par percevoir des éclats de voix dans un couloir alors qu'elle montait les escaliers comme une furie. Elle identifia presque aussitôt la voix de sa soeur, mais la seconde lui était inconnue. Kiera avait encore ce ton mélancolique qui l'inquiétait tellement ces derniers temps, ce qui poussa Narcissa à aller la retrouver, quitte à interrompre sa discussion.
Alors qu'elle se dirrigeait vers sa soeur, se guidant à sa voix, elle entendait de plus en plus distinctement l'échange entre elle et l'inconnu :

- On doit tous la perdre un jour alors autant que ce soit de manière inattendue.
- Oh, et vous trouvez que finir la tête éclatée sur le sol, ou alors mangé par le Kraken, c'est une bonne mort ?
- Peut-être... Ou pas. Et vous ? D'après vous quelle est la meilleure mort pour un humain ? Dites-moi puisque vous avez l'air à même de juger quelle est la meilleure mort...

"Mais il est malade!"pensa Narcissa.
"Parler de la mort à ma soeur, dans l'état où elle est, alors qu'il y a tout lieu de s'inquiéter! Il cherche les ennuis ou quoi? Il ne sait pas ce qu'il risque..."
Inquiète des idées que l'inconnu pourrait faire germer dans l'esprit de sa soeur, dont la mélancolie nostalgique blessait Narcissa qui se sentait impuissante, elle accéléra le pas.

- Il ne me semble pas que je sois à même de juger quoi que ce soit en dehors de moi-même. Cependant, à mon humble avis, la meilleure mort est celle que l'on à lorsqu'on meurt au combat, avec dignité et respect, lorsque l'on a tout donné... Ou alors, une mort paisible, lorsque vous avez apporté à ce monde tout ce que vous deviez lui apporter et que votre existence devient inutile. Voilà la façon dont j'aimerais mourir.

"C'est de pire en pire... Mais comment puis-je l'aider, elle qui refuse de me parler..."
Résolue à passer sa frustration sur l'inconnu, Narcissa sortit sa baguette.

- Si cela m'est permis, puis-je savoir votre prénom ?

Surprise, Narcissa marqua un temps d'arrêt :
"Elle l'aime bien?!"
Incertaine, elle reprit son chemin. Ca y est, elle les apercevait : Kiera avait le regard rivé sur un garçon assis sur la rambarde, tourné vers elle, la cigarette aux lèvres. Il semblait sur le point de répondre, mais elle décida de s'interposer. Arrivée à la hauteur de sa soeur, elle lui posa une main sur l'épaule. De l'autre, elle serrait sa baguette à s'en faire blanchir les jointures.
"Peut-être souhaiterait-elle que je les laisse terminer... Bah, si Kiera m'en veut et tient à poursuivre cet entretien, elle me le dira, de toute façon. Mais je ne tiens pas à la voir se choisir de telles fréquentations" pensa-t-elle, faisant référence tant au sujet qu'il abordait avec sa soeur qu'au blason qu'elle venait de repérer sur sa robe de sorcier. Narcissa estimait en effet qu'il n'avait jamais profité à sa jumelle de fréquenter des élèves de Gryffondor, qu'elle-même méprisait.

-Kiera! Je t'ai cherchée partout,je m'ennuyais lança-t-elle à sa soeur, tout en jetant au garçon un regard meurtrier. Qu'est-ce que tu fais là?
Sans vraiment laisser le temps à sa soeur de répondre, elle ajouta à l'adresse de l'inconnu :
-Quant à toi (elle prononça le 'toi' sur un ton méprisant) tu as intérêt à faire bien attention à ce que tu lui dis ou fais! Je ne laisserai passer aucun faux pas, tu sauras que personne ne fait de mal à ma soeur sans en subir les douloureuses conséquences. Je t'ai à l'oeil, crois-moi.
Elle se tourna à nouveau vers sa soeur :
_Je m'inquiète beaucoup pour toi ces temps-ci, tu n'as pas l'air dans ton assiette. Mais tu n'es pas toute seule Kiera. On s'est toujours tout dit. Tu sais que je serai là dès que tu auras besoin de moi. Je ne te laisserai que si tu me convaincs que c'est vraiment ce que tu veux...

( HJ : ah bon ? Je ne trouve pas vraiment :s )

Kiera attendait que l'inconnu décline son identité... Elle prit le temps d'observer alors un peu les détails de sa tenue vestimentaire, qu'elle avait précédemment rapidement survolé. Cependant cette fois-ci, un détail lui sauta aux yeux. " Mais pourquoi je ne l'ai pas vu plus tôt ?! C'est quand même voyant "

- Oh tu... Oui, on va se tutoyer, es de Gryffondor ?!

La jeune fille fut légèrement choquée de voir que, décidément, elle avait le chic pour tomber sur tout le monde et n'importe qui, qui n'était pas forcément fréquentable vu son statut sociale. Etrangement, la jeune fille tenait beaucoup aux conventions sociales. Elle s'était toujours dit que les différents milieux sociaux ne pouvaient se mélanger, alors les différentes maisons étaient soumises aux mêmes lois. Elle avait fait de nombreux écarts dans le passé, mais elle avait décidé, qu'à moins que ce jeune homme n'ait un statut sociable supérieur ou égal au sien, elle devrait prendre ses distances... Non pas qu'elle ne souhaitait pas connaître l'inconnu, mais elle avait apprit qu'il était souvent difficile d'avoir une quelconque relation avec une personne qui ne peut pas comprendre le milieu dans lequel on vit. Alors qu'elle observait le jeune homme droit dans les yeux, avec une expression mi-intéressée, mi-impatiente, elle entendit des pas se rapprocher. Avant qu'elle n'ait eu le temps de se retourner, elle entendit la voix de sa soeur :

- Kiera! Je t'ai cherchée partout,je m'ennuyais. Qu'est-ce que tu fais là?

Kiera fut surprise de trouver sa soeur ici, mais tellement de l'entendre dire qu'elle s'ennuyait. Il était vrai qu'à part tout faire exploser, et rendre la vie des Gryffondors impossible, il n'y avait rien à faire ici. Elle voulut répondre mais sa jumelle l'a devança.

- Quant à toi, tu as intérêt à faire bien attention à ce que tu lui dis ou fais! Je ne laisserai passer aucun faux pas, tu sauras que personne ne fait de mal à ma soeur sans en subir les douloureuses conséquences. Je t'ai à l'oeil, crois-moi.

Typique de sa jumelle ! Elle rentre dans le tas ! Kiera fut amusé par sa réaction. Elles avaient toujours voulu se protéger l'une l'autre, quitte à se couper de tout, elles restaient unies envers et contre tout. Elle voulut de nouveau répondre mais sa jumelle une fois encore l'a devança, signe qu'elle était inquiète à un point assez extrême. Narcissa était la plus calme des deux, mais depuis quelques temps, les choses avaient eu l'air de s'inversé.

- Je m'inquiète beaucoup pour toi ces temps-ci, tu n'as pas l'air dans ton assiette. Mais tu n'es pas toute seule Kiera. On s'est toujours tout dit. Tu sais que je serai là dès que tu auras besoin de moi. Je ne te laisserai que si tu me convaincs que c'est vraiment ce que tu veux...

Kiera sourit et attendit que sa jumelle poursuive... Mais elle ne le fit pas. Alors se décia à répondre, d'un ton rassurant et calme.

- Ne t'en fais pas, si le vilain monsieur tente de virer de bord et de se la jouer Serpentard, je te promets que je lui montrerai ce qu'est un vrai Serpentard ! Et qu'il s'en souviendra toute sa vie, bien évidemment. Ne t'inquiète pas pour moi, je vais bien. En réalité j'attends juste que notre fumeur inconnu veuille bien se présenter. Mais je doute qu'à nous voir toutes les deux, il veuille encore avoir à faire avec nous. Je n'ai jamais compris pourquoi nous faisions fuir tout le monde ! Nous sommes des jumelles de Serpentard, pas des trolls !

Elle fit un sourire complice à sa soeur, et observa la réaction du jeune homme. Cette conversation pourrait devenir intéressante.

Messages : 12 Date d'inscription : 23/12/2010

- Si cela m'ait permis, puis-je savoir votre prénom ?

Alexei allait répondre, plutôt amusé de la tournure que prenait la discussion mais il fut distrait par une autre jeune femme blonde qui déboula avec un air furieux. Il la détailla rapidement et remarqua aussitôt un air de famille, il comprit alors que la jeune femme allait foncer dans le mur et se méprendre totalement.

--Kiera! Je t'ai cherchée partout,je m'ennuyais. Qu'est-ce que tu fais là ? Quant à toi tu as intérêt à faire bien attention à ce que tu lui dis ou fais! Je ne laisserai passer aucun faux pas, tu sauras que personne ne fait de mal à ma soeur sans en subir les douloureuses conséquences. Je t'ai à l'oeil, crois-moi. Je m'inquiète beaucoup pour toi ces temps-ci, tu n'as pas l'air dans ton assiette. Mais tu n'es pas toute seule Kiera. On s'est toujours tout dit. Tu sais que je serai là dès que tu auras besoin de moi. Je ne te laisserai que si tu me convaincs que c'est vraiment ce que tu veux...

Le jeune homme haussa un sourcil et resta complètement de marbre, fixant celle qui venait de lui proférer des menaces. Ce genre de réactions, il les connaissait par coeur car c'était le mode de fonctionnement de son frère. Ce mode était efficace et crédible uniquement lorsque l'on a une puissance derrière nous et la famille semble la solution la plus plausible, donc il opéra un rapide bilan : elles étaient probablement cousines ou soeurs et leur famille devait être pas mal dans le genre "grosse domination et superpuissance". Il leva les yeux aux ciels et capta le regard meurtrier de la jeune blonde puis se leva de la rambarde en tirant sur sa cigarette, il l'ignora royalement et répondit :

- Je m'appelle Alexei... Vasilev, dit-il en écorchant légèrement son nom de famille comme si quelque chose lui passait en travers de la gorge.

Il se tourna vers la deuxième blonde méprisante en se disant qu'il avait eu raison, c'était sa soeur.

- Ca y est vous avez fini ? C'est votre truc pour impressionner les gens de les "menacer" ? Je ne veux pas être vexant mais ça ne marche pas et je n'ai pas à justifier de mes intentions, surtout pas devant vous...
- Oh tu... Oui, on va se tutoyer, es de Gryffondor ?!
- Ouais, faites attention c'est contagieux, ironisa-t-il.

Il écrasa sa cigarette et d'un claquement de doigt, il la fit disparaître par souci de propreté.

- Ne t'en fais pas, si le vilain monsieur tente de virer de bord et de se la jouer Serpentard, je te promets que je lui montrerai ce qu'est un vrai Serpentard ! Et qu'il s'en souviendra toute sa vie, bien évidemment. Ne t'inquiète pas pour moi, je vais bien. En réalité j'attends juste que notre fumeur inconnu veuille bien se présenter. Mais je doute qu'à nous voir toutes les deux, il veuille encore avoir à faire avec nous. Je n'ai jamais compris pourquoi nous faisions fuir tout le monde ! Nous sommes des jumelles de Serpentard, pas des trolls !
- Rassurez-vous, dit-il en refusant toujours de la tutoyer, je sais ce qu'est un Serpentard mieux que vous ne le pensez... Ils sont tellement agréables dans le domaine relationnel c'est fou, dit-il avec un cynisme adressé indirectement à la deuxième femme. Et vous comment vous appelez-vous ?

Il trouvait les deux jeunes femmes particulièrement amusantes, autant l'une que l'autre d'ailleurs malgré l'air dangereux que l'autre voulait se donner. En réalité, il ne doutait pas du tout de la puissance dont pouvait faire preuve la soeur pour protéger les siens mais cette façon de couper la conversation pour montrer les crocs... A vrai dire il trouvait cela un peu enfantin. Toutefois, sa mère lui avait appris à être le plus respectueux dans la mesure du possible donc il se contentait d'être agaçant.

Big Boss Messages : 189 Date d'inscription : 15/11/2010

Narcissa ne cachait pas un visage anxieux, se demandant si sa soeur allait vraiment la congédier et si elle la dérangeait vraiment. Après tout elle venait de s'interposer dans une conversation entre sa jumelle et un garçon, et connaissant Kiera, le fait qu'il soit à Gryffondor ne l'empêcherait pas de vouloir avoir avec lui des entretiens de type "privés"... Enfin, Kiera se décida à lui répondre :

- Ne t'en fais pas, si le vilain monsieur tente de virer de bord et de se la jouer Serpentard, je te promets que je lui montrerai ce qu'est un vrai Serpentard ! Et qu'il s'en souviendra toute sa vie, bien évidemment. Ne t'inquiète pas pour moi, je vais bien.

Rassurée par les propos de sa soeur et par son calme apparent, Narcissa se décida à considérer le Gryffondor avec moins d'hostilité. Il avait l'air de s'amuser ce qui piqua son amour propre mais sans la vexer réellement : ce genre de comportement, loin d'être la particularité la plus flagrante de la maison Gryffondor, lui rappelait beaucoup son propre caractère.
"Il vient d'un milieu pareil au nôtre" jugea-t-elle.

- Je m'appelle Alexei... Vasilev, dit le garçon à Kiera avant de se tourner vers elle. Ca y est vous avez fini ? C'est votre truc pour impressionner les gens de les "menacer" ? Je ne veux pas être vexant mais ça ne marche pas et je n'ai pas à justifier de mes intentions, surtout pas devant vous...

Les lèvres de Narcissa s'étirèrent en un fin sourire, le sourire de quelqu'un qui sent que l'entretien prend un tour intéressant. Peut-être allait-elle enfin cesser de s'ennuyer... Elle voulut répondre mais Kiera la devança :

- Oh tu... Oui, on va se tutoyer, es de Gryffondor ?!
- Ouais, faites attention c'est contagieux!
- En réalité j'attends juste que notre fumeur inconnu veuille bien se présenter, lâcha Kiera, mais je doute qu'à nous voir toutes les deux, il veuille encore avoir à faire avec nous. Je n'ai jamais compris pourquoi nous faisions fuir tout le monde ! Nous sommes des jumelles de Serpentard, pas des trolls !
- Rassurez-vous, je sais ce qu'est un Serpentard mieux que vous ne le pensez... Ils sont tellement agréables dans le domaine relationnel c'est fou! ... Et vous comment vous appelez-vous ?

Comme Kiera semblait toujours légèrement choquée d'avoir découvert que son interlocuteur était élève à Gryffondor, Narcissa prit la parole à sa place.

-Je m'appelle Narcissa Warnéria, et voici ma soeur jumelle Kiera. Pour te répondre, car je n'aime pas laisser de telles questions en suspend, oui c'est mon truc de menacer les gens, pas tant pour les impressionner que pour pouvoir dire "je t'avais prévenu" si le moment vient où je dois défendre ma famille. Il est souvent malvenu d'ignorer mes mises en garde... Mais ne t'en fais pas, je ne te demande pas de justifier tes intentions pour l'instant, et je ne le ferai pas à moins que tu me donnes une raison de mettre mes menaces à exécution.

Elle marqua une courte pause, jeta un coup d'oeil du côté de sa soeur, eut un léger rire, puis ajouta :

-Tellement agréable dans le domaine relationnel! Mais ne t'en fais pas, passés les instants de mise en garde comme celui-ci nous savons nous montrer agréables. Si nous le souhaitons... Et avec qui nous le souhaitons.

"De plus Kiera a souvent moins d'a priori que moi sur ce qui est rouge et or... "

hj: au fait jumelle, merci pour la "magnifique" couleur que tu m'as attribuée... XD le "caca d'oie" a toujours été une de mes couleurs favorites... (ou pas!) ^^

HJ : arf', je sais, mais il n'y avait pas d'autres verts ><

- Rassurez-vous, je sais ce qu'est un Serpentard mieux que vous ne le pensez... Ils sont tellement agréables dans le domaine relationnel c'est fou! ... Et vous comment vous appelez-vous ?

Il sait ? Kiera n'avait jamais pourtant jamais vu le jeune homme, Alexei, avant... Ce devait donc être une expérience personnelle. Intéressant, puisqu'il ne semblait pas porter les Serpentards dans son coeur. " Vasilev "... Ce nom lui évoquait vaguement quelque chose, mais sa famille ne devait pas appartenir au monde sorcier, sinon, étant donné qu'il devait être riche, Kiera l'aurait immédiatement identifié. Cependant, la façon qu'il avait de se comporter criait qu'ils appartenaient au même rang social. Kiera observa sa jumelle qui semblait rassurée par ses paroles. Tant mieux ! Il n'était pas sain que sa propre jumelle porte sur elle le poids de son attitude blasée. Elle observait les deux interlocuteurs... Ils semblaient fait pour s'entendre ! Alexei, tout comme sa soeur, partait au quart de tour, ce qui amusa beaucoup la jeune Serpentard. Bien que ce ne soit pas dans les habitudes de Narcissa de devenir amie avec des Gryffondors, Kiera était persuadée que son miroir pourrait tolérer la présence d'un " ennemi " parmi son cercle quotidien. Dans tous les cas, aucun d'entre eux n'était à même d'envisager cette possibilité en si peu de temps. Alors que la jeune Warneria allait répondre, elle entendit sa soeur la devancer.

- Je m'appelle Narcissa Warnéria, et voici ma soeur jumelle Kiera. Pour te répondre, car je n'aime pas laisser de telles questions en suspend, oui c'est mon truc de menacer les gens, pas tant pour les impressionner que pour pouvoir dire "je t'avais prévenu" si le moment vient où je dois défendre ma famille. Il est souvent malvenu d'ignorer mes mises en garde... Mais ne t'en fais pas, je ne te demande pas de justifier tes intentions pour l'instant, et je ne le ferai pas à moins que tu me donnes une raison de mettre mes menaces à exécution.

C'était bien là le caractère de sa jumelle ! Kiera ne put s'empêcher de rire. La situation prenait une tournure tout à fait inattendue ( quoi que ), et cela n'était pas pour lui déplaire. Elle était curieuse de voir la façon dont Alexei allait réagir face aux propos de Narcissa. Elle décida de ne pas parler, et d'observer la situation, ce qui était rare pour elle, il fallait croire qu'elle avait réellement changer. Mine de rien, et bien que la rencontre soit très récente, Kiera était contente de voir que même si elle avait changé, et malgré que les choses soient devenues compliquées, certaines choses, elles, ne changeaient pas. Cela était réconfortant. Elle ne doutait pas que le temps était devenu un ami avec qui elle était en paix, pour le moment, et que cet ami avait décidé de lui faire don d'un peu de répit en laissant en suspend sa vie. Elle l'en remercia silencieusement de lui laisser entrevoir un bout d'avenir, qui n'était pas si sombre selon les points de vue. Elle oublia ses pensées, pour se re-concentrer sur la conversation et les personnes présentes. Elle se rendit compte qu'elle-même se comprenait de plus en plus difficilement, et qu'il serait plus judicieux de se concentrer sur des choses concrètes afin de ne pas se perdre.

Messages : 12 Date d'inscription : 23/12/2010

Amusant. Intéressant. Vivifiant. C'était un peu les effets qu'avait cette conversation sur Alexei qui était assez fasciné de la complicité qui se dégageait entre les deux soeurs. Il était clair qu'il n'avait jamais connu cela avec son frère et rien que d'y penser il faillit en avoir un haut le coeur, mais cela ne veut pas dire qu'il ne l'avait jamais souhaité. Evidemment qu'il l'avait voulu, il l'avait désiré plus que tout... Mais lui et son frère avaient pris des chemins radicalement différent dans tous les domaines existants et impossible de faire un bond dans le passé.

-Je m'appelle Narcissa Warnéria, et voici ma soeur jumelle Kiera. Pour te répondre, car je n'aime pas laisser de telles questions en suspend, oui c'est mon truc de menacer les gens, pas tant pour les impressionner que pour pouvoir dire "je t'avais prévenu" si le moment vient où je dois défendre ma famille. Il est souvent malvenu d'ignorer mes mises en garde... Mais ne t'en fais pas, je ne te demande pas de justifier tes intentions pour l'instant, et je ne le ferai pas à moins que tu me donnes une raison de mettre mes menaces à exécution.

Warnéria. Tout s'explique. Enfin tout, le peu de chose qui titillait son cerveau à propos de ces deux femmes et maintenant il savait qu'elles venaient du même "milieu" que lui cependant, il se demandait si elles avaient la même appréciation que lui sur ce milieu. Il ralluma une cigarette en pensant qu'un jour il arrêterait... Quand cette manie cessera d'embêter son père.

- Oh... Et bien permettez-moi de les ignorer pour le moment mais si cela peut calmer vos ardeurs considérez moi comme totalement "prévenu", répondit-il doucement.

Il tira sur sa cigarette et recracha la fumée comme s'il démêlait tous les noeuds qu'avaient fait ses nerfs, puis il leur lâcha un petit sourire.

- Tellement agréable dans le domaine relationnel! Mais ne t'en fais pas, passés les instants de mise en garde comme celui-ci nous savons nous montrer agréables. Si nous le souhaitons... Et avec qui nous le souhaitons.
- J'en suis ravi et il en va de même pour moi, je préfère vous prévenir... Je suis un sale con, lâche-t-il avec une certaine gaieté dans le regard.

Il se rassit sur la rembarde en fixant une à une les deux Warnéria puis prit un air faussement gêné.

- Oh... Pardonnez-moi j'ai été extrêmement malpoli, vous en voulez-une ? Demanda-t-il en leur tendant le paquet de cigarettes.

Big Boss Messages : 189 Date d'inscription : 15/11/2010

Kiera semblait perdue dans ses pensées tandis que Narcissa se demandait comment elle devait traiter ce Gryffondor à l'air atypique. Assez Gryffondor pour être indigne d'intérêt mais pas assez Gryffondor pour ne pas l'intriguer... Compliqué. Voilà le mot qui convenait! Et ça le devint encore plus quand arriva la réponse à sa tirade, après que le gar... Alexei ait allumé une nouvelle cigarette (quelle manie déplaisante!) :

- Oh... Et bien permettez-moi de les ignorer pour le moment mais si cela peut calmer vos ardeurs considérez moi comme totalement "prévenu".

Narcissa rit:
- Tellement agréable dans le domaine relationnel! Mais ne t'en fais pas, passés les instants de mise en garde comme celui-ci nous savons nous montrer agréables. Si nous le souhaitons... Et avec qui nous le souhaitons.
- J'en suis ravi et il en va de même pour moi, je préfère vous prévenir... Je suis un sale con, déclara-t-il gaiment.

"Ah bon? Comme ça me surprend... Si tu connais si bien les Serpentards c'est que tu en es presque un... Seulement tu le refuses, voilà ce qui te rend si différent de nous, voilà pourquoi tu es un méprisable petit Gryffondor : tu combats cette nature qui est celle de nos familles respective, qui est celle du pouvoir... Ewzia... Peut-être qu'au fond tu n'as pas tort mais le fond ne compte pas. Tu n'es qu'une brebis égarée qui cherche sa place après avoir déserté le groupe... Tu te trompes de voie "
Narcissa savait pertinemment qu'il serait malvenu pour elle de dire tout ce qu'elle pensait, d'autant qu'elle n'avait aucune preuve de ce qu'elle avançait, et que cela la concernait d'un peu trop près. Il ne lui fallut que quelques fractions de secondes pour reprendre une contenance et trouver une réponse. Elle sourit :

-Ca, tous les Gryffondors le sont! Même si je suppose que toi, tu ne l'entendais pas dans ce sens-là, n'est-ce pas?

Narcissa sentit que désormais la conversation n'était plus une distraction ni vraiment un amusement. Son but n'était plus ni de protéger sa soeur, qui n'en avait plus besoin, ni d'échanger deux ou trois piques avec un Gryffondor. Ce garçon avait un secret qui lui renvoyait le sien en pleine figure. Elle voulait le connaître. Et elle trouvait ça malsain. Elle avait à la fois l'impression de voler un peut-être ami à sa jumelle et d'affaiblir totalement ses défenses, et voilà qu'elle hésitait entre rester une reine de glace intouchable et découvrir la blessure secrète du garçon, peut-être à ses dépends. Elle se demandait quelle proposition nécessiterait le plus d'efforts...
Peut-être Kiera déciderait-elle à sa place en prenant la situation en main...?

HJ : crève, moi je veux me faire le frère xD Et puis quoi encore ? J'ai assez donné avec les torturés... Je ne prendrai pas cette chose en main :p

Kiera n'avait rien suivit de la conversation entre sa soeur et Alexei, elle était bien trop perdue dans ses pensées. C'est donc avec une certaine surprise qu'elle entendit :

- J'en suis ravi et il en va de même pour moi, je préfère vous prévenir... Je suis un sale con

Pardon ?! Direct et honnête le Alexei ! D'ailleurs, Alexei, ça venait d'où ? Elle n'eut pas le temps de poser la question au Gryffondor, que Narcissa lui répondit presque du tac au tac :

- Ça, tous les Gryffondors le sont! Même si je suppose que toi, tu ne l'entendais pas dans ce sens-là, n'est-ce pas?

Alexei et Narcissa semblaient bien s'entendre, malgré les aprioris de Narci' et l'insolence apparente d'Alexei. Cependant, ils avaient l'air d'avoir certains points communs, notamment au niveau du caractère. Impulsivité. Franchise. etc... Elle trouvait qu'il pourrait faire un beau petit couple. La jeune fille, elle, avait abandonné cette idée depuis un certain temps. Elle ne se voyait plus vraiment en couple, et ne s'y autorisait pas non plus. Elle préférait s'amuser tant qu'elle le pouvait encore. Ce ne sera surement pas d'elle que viendra la descendance Warnerienne. Elle avait rayé un trait sur cette vie de projets à deux et de niaiseries qui n'apportaient rien d'autres que de la faiblesse. Elle tenait à des personnes, mais n'avait aucun scrupule à disparaître de la vie de tout le monde et n'importe qui. Cette solitude dans laquelle elle baignait, avait tendance à la détruire tout en l'apaisant. C'était une sorte de relation fusionnel entre elle, et la solitude. Elle vivait dans la débauche la plus total, sans que cela n'affecte en quoi que ce soit sa façon de penser ni même de ressentir sa vie. Elle attendait que quelque chose se produise, et meublait ce vide par des actions reprochables pour une fille de bonne famille. Mais elle se fichait totalement de ce que sa famille pouvait penser. Elle passait son temps, à regarder ce dernier passer et à voir les autres vivre et évoluer comme si jamais la mort ne les rattraperai. La mort. Cette vieille amie. Elle ne l'avait jamais envisagée comme un adversaire qu'il fallait combattre à tout prix, mais plus comme une égale, qui lui ferait l'honneur de lui offrir ses bras lorsque le temps aurait décidé de ne plus poursuivre son chemin avec elle. Elle se sentit alors d'humeur nostalgique, comme à chaque fois, et rien ne semblait pouvoir la sortir de cette torpeur continuelle. Elle se décida cependant, dans une impulsion inattendue, à répondre à ses deux camarades :

- Je suppose qu'il est surtout question d'une incompatibilité chronique entre les deux maisons. Nous trouvons parfois quelques exceptions, mais il est rare que cela tienne bien longtemps, à moins que l'un des deux ne se mente à lui-même sur sa véritable nature.

Elle s'étonna elle-même du calme olympien dont elle avait fait preuve, bien que sa phrase respirait l'ironie et la moquerie. Elle connaissait bien une exception, et cette exception avait un côté tellement Serpentard, qu'elle avait réussi à le corrompre en le faisant tromper sa copine qui était la soeur adoptive de Kiera. C'était un temps qu'elle ne regrettait pas et dont elle était particulièrement fière. Corrompre un Gryffondor, eux qui se prétendent tellement loyal, fut un coup de maître. Au final, elle avait même finit par apprécier le jeune homme. Elle sourit, en se remémorant l'anecdote.

Big Boss Messages : 189 Date d'inscription : 15/11/2010

hj: mais euh! moi aussi jtrouvais le frère plus intéressant! Pour une fois qu'on est plus les seules méchantes ou presque...! ^^

Messages : 12 Date d'inscription : 23/12/2010

HJ: Pauvre Alexei personne veut de lui xD

N'ayant aucune réponse, Alexei rangea son paquet de cigarette tout en se demandant où cette conversation allait bien le mener. Il n'était pas inquiet mais plutôt curieux.

-Ca, tous les Gryffondors le sont! Même si je suppose que toi, tu ne l'entendais pas dans ce sens-là, n'est-ce pas?

C'était quelque chose qui l'agaçait profondément, ce préjugé constant entre les maisons. Il pensait que d'un côté, cela enlevait toute personnalité aux élèves qui étudiaient... Certains élèves entrent à Poudlard pour s'affirmer, pour prouver qu'ils peuvent avoir de la valeur et du talent mais surtout pour montrer qu'ils ont du caractère... Cette distinction entre les maisons avait la fâcheuse tendance à mettre les gens dans des cases beaucoup trop tôt. Il trouvait cela débile. Lui n'était pas Gryffondor... Enfin si théoriquement il l'était mais il n'était pas loyal envers sa maison mais plutôt envers Poudard et les valeurs que cette école diffuse. Cette loyauté est si forte qu'il est possible que cela ait déterminé sa répartition, mais il avait la volonté ferme de ne pas se limiter aux frontières tracées par les maisons. Il était indépendant et si les autres restaient dans leurs cadres, il s'en fichait.

- Non en effet, j'ai une façon très à moi d'être con. Et je ne suis pas Gryffondor, je fais simplement parti de Poudlard c'est tout.
- Je suppose qu'il est surtout question d'une incompatibilité chronique entre les deux maisons. Nous trouvons parfois quelques exceptions, mais il est rare que cela tienne bien longtemps, à moins que l'un des deux ne se mente à lui-même sur sa véritable nature.
- Cette incompatibilité est ridicule. Ladite exception que l'on trouve parfois, cela pourrait être quelqu'un qui veut tout simplement se détacher de cette stigmatisation sociale supplémentaire. Un Gryffondor n'est pas forcément loyal et courageux comme un Serpentard ne font pas toujours preuve d'intelligence et de ruse, répliqua-t-il en ayant une petite pensée amusée pour son frère.

Alexei se remit alors en question... Non il n'était pas toujours loyal envers sa maison et il ne faisait pas toujours preuve de courage, c'était peut-être ce que lui reprochait son frère entre autres... Il était tout simplement lui et désirait continuer sa démarche de réflexion non pas dans une optique de critères de répartition, mais davantage sur lui-même et c'est pour cela qu'il se permettait de dire qu'il connaissait sa nature. Cela faisait longtemps qu'il avait commencé cette démarche. Il continua de regarder les deux jeunes femmes avec un intérêt non dissimulé pour leurs futures réponses.

Tandis qu'Alexei partait dans une réflexion, Kiera se mit à songer à l'instant présent. Elle eut cette impression, que son âme s'enfuyait de son corps, et qu'elle voyait la scène du dessus. Cette impression étrange qui vous fait mettre en doute la réalité de votre propre existence. Elle ne savait pas comment elle en était arrivée là, mais elle profita de cet instant comme une bénédiction qu'une quelconque entité lui offrait. Beaucoup de gens se sentaient immortels, et, elle devait l'avouer, elle-même avait eut cette sensation par le passé. Elle doutait qu'elle puisse de nouveau la ressentir, mais elle n'écartait pas cette possibilité pour autant. Kiera s'observa elle-même et comprit que cette fatigue intérieure, était palpable de l'extérieur. Elle se voyait, comme étant l'ombre de ce qu'elle fut. Cette vision, bien que tout à fait hallucinatoire, l'effrayait. Il était une chose d'accepter sa propre mort, une autre de la voir. Soudainement, elle ne considéra plus ce don comme une bénédiction, elle avait envie de fuir cette réalité effrayante ! Ne plus se reconnaître sois-même était comme se recevoir un coup de poignard en pleine figure. Certes, elle avait grandit, mais ce qu'elle avait aperçut sur son propre visage n'était pas de la douceur, ni du bonheur, mais de la résignation. Elle aurait voulu se battre, elle aurait voulu rentrer chez elle et dire " Hey tout le monde ! Désolée de mon absence, quelles sont les nouvelles du pays ? ", mais la réalité était qu'elle ne reviendrait pas. Elle était brisée, cassée, d'une façon que même les personnes les plus intentionnées et les moments les plus heureux, ne pourraient réparer. Elle n'était pas à plaindre. En réalité, elle avait juste pitié pour elle-même, pitié d'avoir renoncer à son combat, ce combat perdu d'avance. Pitié d'avoir renoncer à ce à quoi le monde entier aspire : l'amour. Elle avait tant attendu, tant espérer, que l'espoir lui-même avait reculé devant la difficulté du challenge. Elle était devenu cette coquille de désespoir, de regrets et de patience envers la mort que sont les personnes très âgées qui ont vécu pleinement leur vie. Mais elle était jeune, elle avait la vie devant elle comme ne cessait de lui répéter ses proches, mais rien n'y faisait. Une conversation pourtant intéressante, tournée vers l'avenir et la rencontre, n'arrivait même plus à la détourner de sa résignation. Bien que Narcissa lui ait affirmé qu'elle n'était pas seule, Kiera ne pouvait s'empêcher de penser le contraire. Elle était venue au monde accompagnée, mais elle repartirait seule. Afin de ne pas inquiéter sa soeur, elle décida de continuer la conversation :

- Cette incompatibilité est ridicule. Ladite exception que l'on trouve parfois, cela pourrait être quelqu'un qui veut tout simplement se détacher de cette stigmatisation sociale supplémentaire. Un Gryffondor n'est pas forcément loyal et courageux comme un Serpentard ne font pas toujours preuve d'intelligence et de ruse

- Il me semble que rien n'est ridicule à partir du moment où quelqu'un est assez fou pour penser le contraire. Cependant je suis d'accord avec toi, Alexei. Un Gryffondor n'est pas forcément loyal et courageux tout comme un Serpentard n'est pas toujours intelligent et rusé. Mais je ne pense pas que ce ne soit qu'une question de qualités propres aux maisons. Je dirai plus que c'est sur le fond. On dit que tous les sorciers qui ont mal tourné était à Serpentard, il y a une raison. Tout comme la plupart des Aurors viennent de Gryffondor. Je ne dis pas que ceux qui viennent de Serpentard sont foncièrement mauvais, je dis seulement qu'ils ont moins de scrupules à détruire les gens pour arriver à leurs fins. Tout comme les Gryffondors auront plus facilement pitié devant le malheur des autres. Donc la question n'est pas, pour moi, es-tu rusé, ou loyal ? Cela se résumerait à : Qui es-tu vraiment ?

Et Kiera alors ? Qui était-elle ? Était-elle cette personne sans scrupules et dont l'ambition suintait hors de son corps ? Oh oui, elle l'avait été. Peut-être, sûrement, au fond l'était-elle encore. Mais elle savait à présent que son ambition était inaccessible. Elle l'avait accepté, même si elle avait du mal à vivre avec. Elle était fatiguée, bien trop fatiguée. Elle songeait de plus en plus à revenir vers les elfes, pour mourir dignement dans la magie qui l'avait le plus réconforter. Elle y songeait, mais pour le moment, cela ne restait qu'un songe. Elle s'approcha de la rambarde et prit une grande respiration. Elle n'allait pas tarder à partir et à laisser sa jumelle seule avec Alexei. Elle avait à faire.

Messages : 12 Date d'inscription : 23/12/2010

Une autre cigarette pour oublier l'intérêt si profond de cette première conversation. C'était comme si la fumée qui s'insinuait dans ses poumons étouffait toute les questions fâcheuses qu'il avait essayé d'ignorer pendant un moment, et lorsqu'il la recrachait certaines interrogations s'en allaient mais d'autres... D'autres persistaient et l'empoisonnaient à petits feux. Alexei trouvait cela si étrange que lors d'une première rencontre tout puisse se passer, et il se remémorait parfois avec plaisir de certaines premières rencontres cocasses de sa vie mais celle-ci, elle était à ranger dans un dossier "divers". Ce genre de rencontres inclassables mais tout de même importantes, celles où l'on peut avoir une conversation proche sans se connaître et qui rend la situation grisante et effrayante à la fois. Le jeune slave n'était pas effrayé, seulement inquiet de ce que ce type de rencontre peut entraîner, peut faire découvrir... Il n'était pas sûr d'être prêt à faire des découvertes sur lui-même et il ne voulait surtout pas que quelqu'un l'aide volontairement ou non d'ailleurs.

- Il me semble que rien n'est ridicule à partir du moment où quelqu'un est assez fou pour penser le contraire. Cependant je suis d'accord avec toi, Alexei. Un Gryffondor n'est pas forcément loyal et courageux tout comme un Serpentard n'est pas toujours intelligent et rusé. Mais je ne pense pas que ce ne soit qu'une question de qualités propres aux maisons. Je dirai plus que c'est sur le fond. On dit que tous les sorciers qui ont mal tourné était à Serpentard, il y a une raison. Tout comme la plupart des Aurors viennent de Gryffondor. Je ne dis pas que ceux qui viennent de Serpentard sont foncièrement mauvais, je dis seulement qu'ils ont moins de scrupules à détruire les gens pour arriver à leurs fins. Tout comme les Gryffondors auront plus facilement pitié devant le malheur des autres. Donc la question n'est pas, pour moi, es-tu rusé, ou loyal ? Cela se résumerait à : Qui es-tu vraiment ?

Cette question l'avait légèrement déstabilisé et il avait beau tirer sur sa cigarette, elle ne disparaissait pas. Qui était-il ? Un Gryffondor ? Un Serpentard ? Un héritier ? Un russe paumé et traumatisé par les violences paternelles ? Il ne savait pas mais il pensait qu'il était sûrement un vulgaire mélange de toutes ces caractéristiques, en quête d'une vraie personnalité et probablement désirant à tout prix de faire cesser le conflit qu'il y avait en lui.

- Le seul problème avec ton raisonnement c'est que cela ne donne pas plus de chance à quelqu'un de changer. Si c'est "sur le fond" comme tu le dis, est-ce que l'hypothèse que les Serpentards, tous les Serpentards aient moins de scrupules est... Vérifiable ? Est-ce que ton constat n'anéantit-il pas toutes les chances que les gens soient uniques, sans être déterminé par une espèce de prophétie insensée ? Les Gryffondors sont-ils des "pros" de la compassion ? Que ce soit par l'éducation de nos parents où ce genre de cages dans lesquelles on essaie de nous mettre sans nous faire dire qu'on nous enferme dedans, on est voué à penser ce genre de choses. Mais bon tant que ça marche pour certains, personne ne se souciera de ceux pour qui le système a été fatal.

Il avait bientôt fini sa cigarette, il ressentait comme une sorte d'avant goût de légèreté qui était bien agréable. Il avait, dans une fraction de seconde, défendu tous ces milliers de russes qui n'appartenaient pas à la haute société et qui finissaient comme dans une équation logique, au fond de la hiérarchie. Ces centaines de gens qui avaient toujours les mêmes métiers, qui avaient fait les mêmes études et qui achetaient la même bouteille de vodka toutes les deux heures pour soulager la déception qui les avaient giflés. Personne ne changeait ça parce que cela convenait aux gens qui décidaient, donc le constat était rapide : les pauvres avaient tendance à être alcooliques, à être allés à tel ou tel établissement scolaire et à faire tel ou tel travail. A être amers, agressifs et peu recommandables. Et "c'était comme ça".

- Quand à moi si je devais répondre à ta question, je suis seulement capable de dire à l'heure actuelle que je suis un garçon... Russe. C'est tout. Avec son vécu, ses acquis et ses cigarettes, répondit-il pas réellement certain que sa réponse convenait tout à fait aux attentes de la jeune femme.

Big Boss Messages : 189 Date d'inscription : 15/11/2010

Narcissa resta en retrait un moment, un peu déconnectée du monde, entendant à peine ce que racontaient sa soeur et Alexei : elle avait fait un bond dans le passé. Elle se disait qu'en dehors de Poudlard, on pouvait continuer de classer les gens en quatre catégories, Gryffondor, Pouffsoufle, Serdaigle et Serpentard. Mais elle se rendait compte que le groupe auquel on appartient, dans la vie réelle, dépend beaucoup de la situation. Dans un milieu tel que Poudlard, elle se sentait une reine, intouchable, méprisante et fière. Elle était fière d'être Narcissa Warnéria, d'appartenir à la maison de Serpentard, la meilleure de toute. Mais dehors, dans sa propre maison, elle n'avait pas toujours joué ce rôle. Lorsque l'ennemi de son père avait fait irruption chez elle, IL avait été le Serpentard, celui qui l'écrasait de son mépris et refermait sur elle le piège de sa vengeance. Elle, elle avait été la stupide petite Gryffondor, s'interposant dans un geste d'un courage imbécile entre l'intrus et ses frères et soeurs, tâchant plus mal que bien de protéger ce qui lui était cher et balayée d'un revers de manche comme elle-même balayait ces imbuvables petits Gryffondors qui traînaient parfois sur son chemin dans les couloirs...
Pendant ce temps, Kiera et Alexei lançaient un débat :

- Non en effet, j'ai une façon très à moi d'être con. Et je ne suis pas Gryffondor, je fais simplement parti de Poudlard c'est tout.
- Je suppose qu'il est surtout question d'une incompatibilité chronique entre les deux maisons. Nous trouvons parfois quelques exceptions, mais il est rare que cela tienne bien longtemps, à moins que l'un des deux ne se mente à lui-même sur sa véritable nature.
- Cette incompatibilité est ridicule. Ladite exception que l'on trouve parfois, cela pourrait être quelqu'un qui veut tout simplement se détacher de cette stigmatisation sociale supplémentaire. Un Gryffondor n'est pas forcément loyal et courageux comme un Serpentard ne font pas toujours preuve d'intelligence et de ruse
- Il me semble que rien n'est ridicule à partir du moment où quelqu'un est assez fou pour penser le contraire. Cependant je suis d'accord avec toi, Alexei. Un Gryffondor n'est pas forcément loyal et courageux tout comme un Serpentard n'est pas toujours intelligent et rusé. Mais je ne pense pas que ce ne soit qu'une question de qualités propres aux maisons. Je dirai plus que c'est sur le fond. On dit que tous les sorciers qui ont mal tourné était à Serpentard, il y a une raison. Tout comme la plupart des Aurors viennent de Gryffondor. Je ne dis pas que ceux qui viennent de Serpentard sont foncièrement mauvais, je dis seulement qu'ils ont moins de scrupules à détruire les gens pour arriver à leurs fins. Tout comme les Gryffondors auront plus facilement pitié devant le malheur des autres. Donc la question n'est pas, pour moi, es-tu rusé, ou loyal ? Cela se résumerait à : Qui es-tu vraiment ?

Narcissa tâcha de raccrocher à la conversation, ayant vaguement entendu les cinq dernières phrases de sa jumelle.

- Le seul problème avec ton raisonnement c'est que cela ne donne pas plus de chance à quelqu'un de changer. Si c'est "sur le fond" comme tu le dis, est-ce que l'hypothèse que les Serpentards, tous les Serpentards aient moins de scrupules est... Vérifiable ? Est-ce que ton constat n'anéantit pas toutes les chances que les gens soient uniques, sans être déterminé par une espèce de prophétie insensée ? Les Gryffondors sont-ils des "pros" de la compassion ? Que ce soit par l'éducation de nos parents où ce genre de cages dans lesquelles on essaie de nous mettre sans nous faire dire qu'on nous enferme dedans, on est voué à penser ce genre de choses. Mais bon tant que ça marche pour certains, personne ne se souciera de ceux pour qui le système a été fatal.
(Alexei tira sur sa cigarette et reprit : )
-Quant à moi si je devais répondre à ta question, je suis seulement capable de dire à l'heure actuelle que je suis un garçon... Russe. C'est tout. Avec son vécu, ses acquis et ses cigarettes...

-Non, ça n'empêche personne de changer. La vérité est que je ne suis vraiment Serpentard qu'à Poudlard tout comme tu n'es Gryffondor qu'à Poudlard, et cela est déterminé par le caractère des autres élèves en plus du tien. Par ta façon de réagir par rapport aux règles de l'école, par rapport à tes études ici et par rapport à tes réactions face aux situations auxquelles tu es confronté au sein du château. Dès que tu sors du cadre de l'école, le groupe auquel tu appartiens change. Quand on dit que tous les sorciers qui ont "mal" tourné sortent de Serpentard et tous les Aurors de Gryffondor, ça a un fond de vrai parce que ce que tu es et les gens qui t'entourent entre tes onze et tes dix-sept ans, quand tu forge ta personnalité, influent sur le résultat final; mais il y a toujours des exceptions, des "mauvais" Gryffondors et des "bons" Serpentards...

Narcissa se tut une seconde, cherchant un moyen de faire comprendre son raisonnement aux deux autres, même si elle-même se sentait de plus en plus embrouillée.

-Dans la réalité de l'école, nous sommes différents : tu es un Gryffondor et moi une Serpentard. Dans la réalité du monde extérieur, ce rapport est susceptible de changer. Nous aussi. Ce n'est pas plus compliqué que ça. Le fait que tu sois Russe ou pas, riche ou pas, ne rentre pas en ligne de compte. Seul ton "fond" comme dit Kiera, par rapport au "fond" des autres sert à déterminer si tu es un studieux petit Serdaigle, un naïf Pouffsoufle, un courageux imbécile de Gryffondor ou un Serpentard sans scrupules.

Elle espérait avoir réussi à se faire comprendre sans être tout à fait satisfaite par son explication. De toute façon, elle commençait à trouver ennuyeux de rester là plantée au milieu du couloir à essayer de faire comprendre à un Gryffondor pourquoi sa position à elle était la meilleure... Et en plus cela lui rappelait de mauvais souvenirs...
Elle faillit faire volte-face et retourner à la salle commune, mais elle ne bougea pas d'un cheveu : non seulement elle n'avait aucun moyen de s'occuper là-bas mais en plus sa jumelle semblait replongée dans ces pensées qu'elle ignorait mais qui l'inquiétaient au plus haut point. Elle détestait voir les yeux de Kiera s'assombrir et s'estomper les marques de la gaieté et de la détermination qui caractérisaient sa soeur avant qu'elle ne disparaisse...
Elle posa un regard plein de tristesse et d'inquiétude sur sa jumelle qui, lui tournant le dos, poussait un long soupir.

Kiera, qui avait peu à peu reprit la conversation bien que celle-ci l'ennuyait profondément, observa sa jumelle. Elle semblait... Apeurée ?! Cela était très rare de voir ce sentiment sur le visage de Narcissa, Kiera était plutôt habituée à voir les autres paniquer lorsque sa soeur passait dans le coin. Voir ce sentiment associé à sa soeur eut pour effet de lui faire elle-même peur. Narcissa n'était plus tout le temps elle-même depuis l'attaque de Térébrus. De son côté, Kiera n'avait que très peu été touchée par le drame, mais c'était sa moitié qui l'inquiétait, et plus particulièrement ses virées nocturnes lorsqu'elle pensait que Kiera dormait. À chaque fois, la jeune fille n'osait pas suivre sa soeur, de peur qu'elle se mette elle aussi à s'inquiéter. Il faut croire que les deux jeunes filles n'étaient pas jumelles pour rien. Elles n'étaient plus elles-mêmes, certes pour des raisons différentes, et s'inquiétaient l'une pour l'autre. Cela rassura Kiera au fond, elle n'avait pas perdu son lien si particulier avec sa soeur. Bien au contraire ! Bien qu'elles aient partagé le même oeuf, les deux jeunes filles avaient des goûts qui différaient sur certains points. En général, Kiera adorait la pluie et s'éloignait le plus possible du soleil, là où Narcissa appréciait le soleil et n'était jamais de bonne humeur les jours de pluie. Kiera préférait les hommes blonds, bien qu'elle ne soit pratiquement toujours sortie qu'avec des bruns, alors que Narcissa préférait les bruns mais avait surtout eut des copains blonds. Narcissa était plus studieuse que Kiera qui délaissait complètement les études au profit de son bien être personnel. Trois exemples parmi d'autres, mais qui illustraient plutôt bien la situation. Cependant, depuis quelques temps, Narcissa déteignait sur Kiera et inversement. La jeune fille avait un sérieux besoin de soleil et de sadisme ! Là où, selon Kiera, Narcissa aurait bien eu besoin d'un homme sympathique qui s'occuperait d'elle au coin du feu les jours de pluie. Cette pensée fit rire intérieurement la Warneria. Imaginer sa soeur d'ordinaire si froide, avec un air béat de fille amoureuse était assez comique, mais d'un côté, c'était surement le meilleur avenir qu'elle pouvait lui souhaiter. Kiera eut un dernier regard pour sa soeur et écouta le jeune gryffondor dans sa tirade :

- Le seul problème avec ton raisonnement c'est que cela ne donne pas plus de chance à quelqu'un de changer. Si c'est "sur le fond" comme tu le dis, est-ce que l'hypothèse que les Serpentards, tous les Serpentards aient moins de scrupules est... Vérifiable ? Est-ce que ton constat n'anéantit pas toutes les chances que les gens soient uniques, sans être déterminé par une espèce de prophétie insensée ? Les Gryffondors sont-ils des "pros" de la compassion ? Que ce soit par l'éducation de nos parents où ce genre de cages dans lesquelles on essaie de nous mettre sans nous faire dire qu'on nous enferme dedans, on est voué à penser ce genre de choses. Mais bon tant que ça marche pour certains, personne ne se souciera de ceux pour qui le système a été fatal.

Alexei prit une bouffée de sa cigarette et Kiera lui laissa le temps de finir son monologue agaçant et légèrement torturé. Il était intéressant de voir à quel point un Gryffondor ne manquait pas d'espoir.

- Quant à moi si je devais répondre à ta question, je suis seulement capable de dire à l'heure actuelle que je suis un garçon... Russe. C'est tout. Avec son vécu, ses acquis et ses cigarettes...

De toutes évidences Alexei avait un lourd passé, comme la plupart des gens à Poudlard et dans l'univers à vrai dire. Il était particulièrement intéressant de l'entendre parler de " cage ". Donc il se sent(ait ?) enfermé chez lui. Ce jeune homme cachait des choses, ce qui en somme était logique ! Personne ne connait complètement une autre personne. Pas même Narcissa envers Kiera et inversement. Cette pensée attrista un peu la jeune femme en réalité. Cependant, elle savait qu'elle se devait de cacher certaines vérités à sa jumelle. Le lien qui les unissait était si fort et avait résister à de telles attaques ! Mais Kiera ne voulait pas tenter le diable. " Azazeal si tu m'entends ! " pensa la jeune fille amusée. Tiens, " amusée " ? Cela faisait longtemps. Elle ne voulait pas s'amuser, elle se l'interdisait. Pas ici, pas maintenant, pas dans cette situation. Elle ne savait plus trop si elle se détestait elle-même, ou sa famille, ou l'endroit. Il faudrait qu'elle teste le tout en ordre inverse. Elle décida qu'elle mettrait son plan à exécution bien assez tôt. En attendant, alors qu'elle allait répondre à Alexei, sa soeur la devança :

- Non, ça n'empêche personne de changer. La vérité est que je ne suis vraiment Serpentard qu'à Poudlard tout comme tu n'es Gryffondor qu'à Poudlard, et cela est déterminé par le caractère des autres élèves en plus du tien. Par ta façon de réagir par rapport aux règles de l'école, par rapport à tes études ici et par rapport à tes réactions face aux situations auxquelles tu es confronté au sein du château. Dès que tu sors du cadre de l'école, le groupe auquel tu appartiens change. Quand on dit que tous les sorciers qui ont "mal" tourné sortent de Serpentard et tous les Aurors de Gryffondor, ça a un fond de vrai parce que ce que tu es et les gens qui t'entourent entre tes onze et tes dix-sept ans, quand tu forge ta personnalité, influent sur le résultat final; mais il y a toujours des exceptions, des "mauvais" Gryffondors et des "bons" Serpentards...

Narcissa prit un temps pour continuer, elle semblait elle-même embrouillée par ses paroles, alors que Kiera avait complètement comprit sa pensée, ce qui était normal. Elle laissa sa soeur reprendre :

- Dans la réalité de l'école, nous sommes différents : tu es un Gryffondor et moi une Serpentard. Dans la réalité du monde extérieur, ce rapport est susceptible de changer. Nous aussi. Ce n'est pas plus compliqué que ça. Le fait que tu sois Russe ou pas, riche ou pas, ne rentre pas en ligne de compte. Seul ton "fond" comme dit Kiera, par rapport au "fond" des autres sert à déterminer si tu es un studieux petit Serdaigle, un naïf Pouffsoufle, un courageux imbécile de Gryffondor ou un Serpentard sans scrupules.

Les paroles de Narcissa finirent de conforter la jeune fille dans son hypothèse. Narcissa pensait effectivement à CE soir avec Térébrus. Il était difficile pour Kiera de comprendre ce qu'avait vécu sa soeur, elle imaginait seulement le sentiment qui l'envahissait. Un sentiment de culpabilité, de colère mais aussi et surtout d'impuissance totale. Elles n'avaient pas pour habitude de se sentir impuissantes. Bien au contraire ! En général, les deux jumelles infernales se vantaient de leur toute puissance et de leur invincibilité. Mais ce soir-là, elles n'avaient pas été à la hauteur. Et Narcissa se le reprochait bien plus que Kiera qui exerçait son " Je-m'en-foutisme ", ce qui pouvait paraître plus que cruel ! Non, ce qui l'était en réalité. La jeune fille soupira et remit ses magnifiques cheveux blonds en place. Peut-être avait-elle toujours été ainsi au final ? Cruelle, sans coeur, et méprisante. Surement. Sauf qu'elle le cachait. Elle décida de réintégrer la conversation afin que sa soeur revienne un peu au présent et ne pense pas trop à ce drame :

- Permettez moi de revenir sur tes paroles Alexei... Unique ?! Tu plaisantes j'espère ? Personne n'est unique ! Tu trouvera toujours quelqu'un pour partager tes goûts, tes pensées, tes idées et j'en passe ! Sans parler de caractères physiques. Je ne sais pas si tu as un frère ou une soeur mais il me semble que ma soeur et moi sommes un bon exemple. Si tu peux te faire des amis, ou tenir une conversation avec quelqu'un, c'est justement à cause ou grâce à ce fait : personne n'est unique. Il y a forcément quelqu'un dans l'univers qui a fait ou fera les mêmes erreurs que toi, quelqu'un qui partage tes idées, quelqu'un qui aime ou déteste les mêmes choses que toi, quelqu'un qui ressent la même chose que toi. Alors non, nous ne sommes pas uniques. Nous n'avons pas tous le même destin, mais au final nous mourrons tous d'une manière ou d'une autre. Notre passé, notre présent et notre futur sont communs aussi. Seules les personnes diffèrent d'un individu à un autre, et ce, selon notre fond. Nous nous lions d'amitié avec des gens avec qui nous pouvons ou pourrons partager une expérience commune. Enfin, cela n'engage que moi bien sûr. Et je pense aussi que ma théorie est appuyée par Poudlard lui-même. Si nous sommes réunis en 4 maisons, ce n'est pas " juste pour le fun ", mais bel et bien car nous partageons des critères communs.

La jeune fille s'impressionna elle-même. Elle ne se pensait pas capable d'une telle philosophie. L'expérience sans doute. Ou alors le fait que la cigarette du Gryffondor commençait sérieusement à lui embrumer l'esprit, qui n'en avait pas besoin ces temps-ci. Embrumer un cadavre ambulant n'était pas vraiment une chose à faire, mais tant pis. Kiera s'assit aux côtés d'Alexei, et décida finalement de rester pour pouvoir surveiller l'évolution de la conversations, et plus particulièrement les réactions de sa jumelle. La jeune fille refusait de s'en aller en laissant sa jumelle ainsi, apeurée.

Big Boss Messages : 189 Date d'inscription : 15/11/2010

Narcissa écouta attentivement la tirade de sa jumelle pour se distraire de ses sombres pensées. La tournure de la conversation l'énervait : philosophique et sans issue, chacun assuré de rester sans en démordre sur ses positions... Cette fois c'était sûr : elle allait périr d'ennui. Surtout que le garçon ne semblait nullement décidé à relancer le débat de façon amusante, du moins pour l'instant. A moins d'un miracle, il lui fallait trouver un moyen de quitter les lieux, avec sa soeur. Mais comment faire?
S'inventer une urgence? Quel genre d'urgence? Le château était désert, aucun cours n'allait débuter, rien...
Un souci de santé? Malaise, douleur, ... ? Non, le garçon pourrait vouloir s'en mêler et la couverture ne tiendrait pas longtemps... De plus Kiera pouvait ne pas saisir la mise en scène et s'inquiéter. Mauvaise idée...
Décidément elle allait avoir du mal à se sortir de cette - passionnante... - conversation!
Puis peut-être le Gryffondor finirait-il par leur faire part d'un avis bien tranché et engager un débat conflictuel avec une des deux soeurs (voire même les deux) et ça pourrait redevenir intéressant et distrayant!
En attendant toujours est-il que ce n'était pas le cas...
Narcissa étouffa un bâillement. Le manque de sommeil et l'ennui ne faisaient pas bon ménage.

- Sommes-nous réellement là pour échanger nos impressions sur la signification des maisons? Je commence à trouver ça pour le moins pathétique... On va finir comme de vrais petits Serdaigles à force de s'enfoncer dans des débats sans issue et dépourvus de sens... A quoi bon tergiverser, ça ne changera pas la réalité et n'influencera pas l'existence de ce "tri" des élèves de Poudlard! Et de toute façon, nous restons Serpentard et toi Alexei un pauvre Gryffondor. Alors à moins que quelqu'un n'ait quelque chose de réellement intéressant à dire, qui puisse faire avancer cette discussion qui pour l'instant ne mène nulle part...

Tandis que son ton indiquait nettement qu'elle doutait que cela soit possible, la jeune fille qui s'était légèrement affaissée sous le poids de ses vieux remords s'était totalement redressée. Elle se tenait de nouveau droite et fière, toisant ses interlocuteurs de son regard habituel (bien qu'il soit à cet instant légèrement moins prononcé qu'à l'accoutumée) : celui qui disait qu'elle était Narcissa Warnéria et que ce simple fait la plaçait au-dessus des autres. La froide reine Narcissa Warnéria descendue de son piédestal et daignant s'adresser à un simple mortel, voilà ce qu'elle n'allait pas tarder à redevenir. Quoi que la dite reine soit toujours préoccupée par l'humeur de sa soeur...

"Même la plus invulnérable sorcière qui soit a forcément un point faible" pensa-t-elle en soupirant.

Il y a énormément de choses contradictoires dans la vie. Nous prenons plaisir à mentir, trahir et jouer avec les autres alors que nous détestons en être les victimes. On trouve répugnantes des attitudes que nous-même avons. Beaucoup critiquent la vie, sans pour autant pouvoir sans défaire. Et Kiera n'y coupait pas, bien au contraire. Elle voyait sa soeur bailler et s'ennuyer profondément, tout comme elle, mais elle aimait tout de même cette situation. Elle détestait l'amour, tout en ne pouvant s'empêcher d'en faire une obsession. Elle enviait chaque personne assez vivante et heureuse pour ressentir ce sentiment qu'elle avait perdu. Elle, elle savait haïr. La jeune fille se souvenait de ses anciens amours... Et, visiblement, elle avait une forte tendance au sadomasochisme, puisque chacune de ses histoires s'étaient finalement mal terminées. Peut-être était-ce en fait là la raison de son mal être. Elle était incapable de trouver quelqu'un d'assez fort et puissant pour la supporter. Finalement, sa famille et l'endroit ni étaient surement pour rien. La jeune fille songea au bonheur qu'elle avait pu éprouver au début, lorsque tout était facile. Lorsque son seul souci était de retrouver discrètement Drago pour profiter du soleil, doux sur sa peau, et respirer si librement, comme si rien ne pouvait l'atteindre. Cette période qu'elle aurait aimé revivre encore et encore ! Lorsqu'elle n'avait qu'à peine 13 ans. Ce n'était pas si loin en y réfléchissant, mais il faut croire qu'une vie peut effectivement basculer en quelques instants. Elle pouvait en vouloir à la Terre entière, émettre des théories toutes plus poussées les unes que les autres, cela ne lui rendrait jamais son bonheur. Finalement, elle se rendit compte qu'elle avait été heureuse de nombreuses fois par le passé. Peut-être trop, à présent elle purgeait sa condamnation. Ce n'était que justice. Et la voilà ! Une fois encore à spéculer sur ce qui avait bien pu se passer ! Mais cela ne servait à rien. Fallait-il mourir ? Fallait-il repartir de zéro ? Kiera n'en savait strictement rien. Si elle choisissait la première solution, elle craignait de rater ce qui pourrait être son bonheur parfait tant rechercher. Dans le cas de la deuxième, Kiera avait peur de rater une fois encore la chance qu'on lui aurait accordé. " La vie est faite de choix. Oui ou non ? Continuer ou abandonner ? Se relever ou rester à terre ? Certains choix comptent plus que d'autres. Aimer ou haïr ? Être un héro, ou un lâche ? Se battre ou se rendre ? Vivre... Ou Mourir ? ". Alors que Kiera partait dans une réflexion tout à fait déprimante, Narcissa répondit :

- Sommes-nous réellement là pour échanger nos impressions sur la signification des maisons ? Je commence à trouver ça pour le moins pathétique... On va finir comme de vrais petits Serdaigles à force de s'enfoncer dans des débats sans issue et dépourvus de sens... A quoi bon tergiverser, ça ne changera pas la réalité et n'influencera pas l'existence de ce "tri" des élèves de Poudlard ! Et de toute façon, nous restons Serpentard et toi Alexei un pauvre Gryffondor. Alors à moins que quelqu'un n'ait quelque chose de réellement intéressant à dire, qui puisse faire avancer cette discussion qui pour l'instant ne mène nulle part...

Kiera fut à la fois amusée et heureuse d'entendre le ton de la voix de sa soeur. Visiblement, elle reprenait du poil de la bête et c'était peu de le dire. Ce n'était presque pas une métaphore. La jeune fille décida de suivre Narcissa sur ce terrain. Après tout, elle n'allait pas rester dans cet état indéfiniment devant un inconnu, qui plus est Gryffondor.

- Je suis complètement d'accord avec toi ma chère soeur ! Nous ne pouvons discuter sérieusement avec un Gryffondor qui ne connait rien aux valeurs sûres et à nos traditions. Il n'est même pas du pays ! On pourrait rendre ça un peu plus... Intéressant... Si tu vois ce que je veux dire ?

Kiera fit un clin d'oeil significatif à sa soeur, sortit sa baguette en un éclair et projeta sur le pauvre Gryffondor un sort de " Jambes en coton ". La jeune fille était décidée à faire plaisir à sa soeur. Elle ne devait surtout pas appliquer son destin à Narcissa. Et puis, peut-être que ça lui ferait du bien à elle aussi de décompresser un peu. Elle s'écarta du balcon et vint directement se placer aux côtés de sa soeur, fière de ce retour.